Les Salafistes et l’économie : les défis de l’institutionnalisation d’un mouvement religieux
3 juin 2020
En Tunisie et en Égypte, plusieurs salafistes ont rompu avec le quiétisme politique et décidé de fonder des partis politiques. Ce faisant, ils doivent se positionner sur les enjeux économiques. C’est ce qu’analysent Francesco Cavatorta (Département de science politique) et Valeria Resta (Università degli Studi de Milan) dans leur article paru récemment dans la revue Politics and Religion. Cet article fait partie d'un numéro sur les partis islamistes et l'économie néo-libérale que Francesco a co-dirigé avec Samir Amghar (Université Libre de Bruxelles).
Résumé : Breaking with a long tradition of political quietism, many Salafis in Tunisia and Egypt decided to found political parties and participate in competitive elections after the collapse of the regime. In doing so, they had to present a political program to voters, including policy proposals on economic issues. The article examines how Salafi parties dealt with economic policy-making and finds that they reluctantly engaged with it, offering contradictory and naïve policies meant to pander to the electorate. Policy-making preferences and positions on economic issues are employed to look at the degree of party institutionalization Salafi parties have.