Une chaire pour mieux comprendre les nouveaux enjeux de la mondialisation économique

21 juin 2022

L’Université Laval a annoncé la semaine passée le lancement de la Chaire de recherche sur les nouveaux enjeux de la mondialisation économique. Cette chaire aura pour mission de mener des recherches juridiques et pluridisciplinaires qui permettront de mieux comprendre les causes et les répercussions des différentes formes de libre-échange et d’intégration des marchés pratiquées dans le monde.

La vitalité économique du Québec dépend en grande partie de l’ouverture des frontières commerciales puisque plus de 45 % de son PIB provient des exportations. Un nombre croissant d’entreprises québécoises, grandes et petites, ont besoin de l’accès aux marchés étrangers afin de croître et de prospérer. « Or, la planète économique est en plein bouleversement, explique le titulaire de la Chaire, Richard Ouellet, professeur de droit international économique à la Faculté de droit de l’Université Laval et membre de l'École supérieure d'études internationales. L’Organisation mondiale du commerce est en panne. De nouveaux accords commerciaux régionaux émergent. Des phénomènes tels que l’essor de l’économie numérique, le raccourcissement des chaînes de valeur ou la mise en place de plans verts ou de plans de relance nationaux font en sorte qu’une nouvelle mondialisation est en train de se dessiner. Nos décideurs publics, les gens d’affaires et l’ensemble de la population doivent pouvoir bénéficier d’un maximum de connaissances afin d’identifier les nouveaux enjeux, de voir venir les défis et de saisir les opportunités. La création de ces connaissances ainsi que leur diffusion seront au cœur même des activités de la Chaire, qui viendra également renforcer le développement de l’École supérieure d’études internationales (ESEI) à laquelle participe la Faculté de droit. »

Plus précisément, les objectifs de la Chaire seront de :

  • Contribuer à une meilleure compréhension des nouvelles formes de régulation de la mondialisation économique par la publication d’articles, de livres et de rapports de recherche
  • Établir des collaborations entre chercheurs de pointe de différentes disciplines intéressées par la mondialisation économique
  • Former des étudiants de haut niveau qui feront partie de la prochaine génération de chercheurs, d’avocats et de diplomates impliqués dans la négociation ou l’application d’accords commerciaux
  • Assurer le transfert des connaissances vers les milieux gouvernementaux, les communautés d’affaires et la société civile.

La Chaire de recherche sur les nouveaux enjeux de la mondialisation économique bénéficie d’un financement total de 2,1 M$ sur 5 ans. De ce montant, 1 M$ provient du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, par l’enveloppe allouée pour le projet d’envergure Carrefour international annoncé tout récemment par le gouvernement du Québec, et 500 000 $ proviennent du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec qui est également à l’origine du projet de chaire.

« L’accès aux marchés mondiaux est primordial pour assurer à nos entreprises leur développement et ultimement contribuer à la prospérité économique du Québec.  Dans cette perspective, la mise en opération de cette chaire devient essentielle afin de bénéficier au maximum des connaissances stratégiques sur les enjeux mondiaux et ainsi saisir les occasions de développement de marchés », affirme la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la région des Laurentides, Nadine Girault.

« Située à l’interface des milieux universitaires, gouvernementaux et d’affaires, la Chaire jouera un rôle crucial dans la création et la diffusion de savoirs qui permettront aux administrations publiques et aux entreprises de tirer le meilleur parti d’une mondialisation en transformation constante, et ce, pour le bénéfice de la collectivité », déclare la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours.

« L’expertise de pointe du professeur Ouellet en matière d’accords d’intégration économique conjuguée à ses talents hors pair de communicateur font de lui la personne toute désignée pour mener à bien la mission de cette chaire », conclut la doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval, Anne-Marie Laflamme.

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