Gender and Global Violence – Communications étudiantes par affiches

Heure: 12h30 à 14h
Lieu: DKN-1260
Pour information
communication.esei@ulaval.ca
Détails supplémentaires
Les étudiants et étudiantes du cours ETI-7030 Gender and Global Violence de la professeure Jessica Auchter vous présentent leurs projets de recherche de session dans un événement de type communications par affiche. L'événement est bilingue.
Ouvert à toutes et tous, des bouchées froides et breuvages seront servis sur place pour l’occasion.
Présentations des étudiants et étudiantes
Anna-Belle Beaudin
“The Arbitrary Detentions of Women in Jordan: Culture, Laws and Religion”
Cette recherche explore la relation entre les normes de genre, la culture et les détentions arbitraires de femmes en Jordanie dans le contexte du cadre juridique national. Elle définit les normes de genre comme des attentes collectives de la société et examine leur influence sur les expériences des femmes. L'étude explore également les influences culturelles et religieuses sur les normes de genre en Jordanie, en soulignant la prédominance de la charia islamique et l'impact de l'histoire coloniale. Elle met ensuite en lumière les évolutions positives et négatives de l'approche jordanienne en matière de droits des femmes, notamment les changements constitutionnels imposant l'égalité des droits pour les femmes et les hommes, tout en examinant les défis persistants tels que la discrimination et les droits légaux limités. La recherche se concentre sur la représentation de la sexualité des femmes comme déviante, ce qui a conduit à la formulation de lois qui soutiennent une vision culturelle spécifique du pays. Elle examine la manière dont ces lois perpétuent un État patriarcal et le rôle du système de tutelle masculine, ce qui conduit à des cas de détentions arbitraires. Une étude de cas est utilisée pour illustrer les expériences spécifiques des femmes dans le système judiciaire, en soulignant leur vulnérabilité aux violations des droits lorsqu'elles sont privées de leur liberté.
Biographie : Anna-Belle Beaudin est titulaire d'un baccalauréat en études internationales et en langues modernes de l'Université Laval. De plus, elle a complété un microprogramme de maîtrise en études de genre. Elle est actuellement à sa deuxième session du programme de maîtrise professionnelle en études internationales, majeure en relations internationales.
Juliette Danjon
“Women perpetrators of sexual violence How does the framing of women perpetrators of sexual violence both disrupts and reinforces gender stereotypes ?”
Cette recherche se concentre sur les femmes auteurs de violences sexuelles, car elles perturbent profondément ce que nous pensons savoir sur ce que sont les femmes, ce que sont les hommes et leurs rôles potentiels pendant les conflits. L'objectif est de montrer que l'idée même d'une femme auteur de violences sexuelles perturbe profondément ce que nous croyons savoir sur ce que sont les femmes, ce qui conduit parfois presque à l'impossibilité d'une femme auteur de violences sexuelles. Ce type de violence est souvent invisibilisé, alors qu'il perturbe les visions essentialistes du genre et nous oblige à réévaluer les idéaux d'un homme auteur parfait et d'une femme victime parfaite. L'objectif est de montrer que le fait de reconnaître que les femmes peuvent être les auteurs de violences sexuelles perturberait complètement le mythe de la dualité des sexes et entraînerait également la perturbation d'un grand nombre de rhétoriques de guerre, telles que le devoir de protection. La deuxième partie du document vise à montrer comment, lorsque ces femmes ne sont pas invisibilisées, elles sont sensationnalisées et montrées d'une manière qui conforte les mythes de genre. Par le biais du cadrage des médias, mais aussi sur le plan juridique et politique, les femmes auteurs de violences sexuelles sont décrites d'une manière qui les prive de leur pouvoir d'action dans l'expression de la violence et qui contribue à faire prospérer les mythes sexistes. Ces récits maintiennent les femmes dans leur position de victimes, car même lorsqu'elles commettent des actes horribles tout comme les hommes, elles sont toujours perçues comme n'étant pas les principales responsables de ces actes. L'objectif de cette recherche est de montrer que les structures sociales d'inégalité entre les sexes sont maintenues, que ce soit en rejetant leur existence ou en présentant toujours les femmes qui commettent des violences sexuelles comme des monstres fous ou des femmes émotives qui n'ont fait que suivre leur amant, par exemple.
Biographie : Juliette Danjon est étudiante à la maîtrise en études internationales, majeure en sécurité internationale à l’Université Laval. Après avoir effectué une licence de droit général au sein de l’Université Paris II Panthéon Assas, à Paris en France, elle a effectué une première année de master en droit international public au sein de la même université. Elle a ensuite effectué un master 2 en administration internationale au sein de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, master spécialisé dans l’étude des organisations internationales, et qui lui a permis d’effectuer son stage de fin d’études au sein de l’ONG Trial International, organisation de lutte contre l’impunité des crimes internationaux.
Daphné Dumont-Côté
“Misgendering Violence: Analyzing Violent Women through a Mediatic Lens”
Les femmes violentes ont toujours été présentes, mais elles n'ont jamais été véritablement reconnues et acceptées en raison des normes traditionnelles en matière de genre. Selon ces normes, les hommes sont forts, courageux et braves, tandis que les femmes sont vulnérables, faibles et dépendantes. Cet article se penche sur le cadrage des femmes violentes qui sont membres de groupes insurgés et de milices à travers le prisme des médias occidentaux. Deux cas seront examinés et les motivations des femmes pour commettre des actes violents seront démystifiées en éliminant le sensationnalisme des médias : Les Veuves noires de Tchétchénie et les femmes membres des Forces armées révolutionnaire.
Biographie: Daphné Dumont-Côté est titulaire d’un baccalauréat en études internationales et langues modernes à l’Université Laval. Elle est actuellement à la maîtrise en études internationales, majeur en développement international. Passionnée par le domaine des droits de l'homme, elle souhaite faire carrière au sein d'une organisation internationale telle que les Nations unies ou la Croix-Rouge, pour laquelle elle est actuellement bénévole.
Alice Lecomte
« La justiciabilité des cas de mariages forcés causant des victimes masculines »
Description à venir
Biographie: Alice Lecompte poursuit une maîtrise en études internationales, majeure en sécurité internationale à l’Université Laval. Avant d'entamer cette maîtrise, elle a complété un baccalauréat en études internationales à l'Université de Montréal avec majeure en coopération et développement. Elle travaille également comme stagiaire chez Avocats sans frontière Canada et, auparavant, elle a été guide-touristique sur l’histoire militaire de Québec.
Laure Petre
« A gendered analysis of restorative »
Le projet de recherche porte sur la justice réparatrice après des cas de violences sexuelles basées sur le genre et plus largement sur la question du traitement des hommes violents. L’Objectif est de mettre en lumière dans quelle mesure les processus de la justice réparatrice sont genrés et discriminatoires envers les femmes.
Biographie: Laure Pêtre est étudiante au Master en relations internationales à Sciences Po Bordeaux. Elle est actuellement en semestre d’échange à l’École supérieure d’études internationales pour la session d’automne 2023. Elle est passionnée par les enjeux liant genre et relations internationales.
Emilie Pilon (Iel)
"Do not read this if you have a weak stomach or guilty conscience: Holding peacekeepers accountable for their involvement in sexual violence".
Le projet de recherche porte sur l'imputabilité des casques bleus qui commettent des actes de violence sexuelle et basée sur le genre dans le cadre de leurs fonctions. L’objectif est de comprendre pourquoi ceux-ci ne sont jamais ou presque jamais tenu responsables de leurs actes, en s'appuyant sur différents cas d'abus pendant des conflits qui ont fait l'objet de mission de paix par l'ONU, comme la Bosnie-Herzégovine, la République Centre Africaine, Haïti et le Mali. Le projet se pense sur la question à travers une analyse du cadre légal en droit international humanitaire et en décortiquant les normes préexistantes qui renforcent les inégalités entre les victimes et les casques bleus.
Biographie : Émilie Pilon est étudiant.e à la maitrise ESEI en Développement International, et désire effectuer le bi-diplôme avec Science-Po Bordeaux. Iel a participé à une dizaine de simulations des Nations-Unies au Canada, aux USA et en Europe, et a travaillé au Consulat Général de France, à la Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale, et à la Résidence du Gouverneur Général du Canada.